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Libération
Critique

Sélection digitale. Des fourmis dans la souris. L'adaptation ludique du best-seller de Werber manque de rythme.

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publié le 26 mai 2000 à 0h48

Jeu. Les Fourmis, l'adaptation ludique du best-seller de Bernard

Werber, aurait pu (dû?) être un grand jeu, avec ce «sens of wonder» infinitésimal et indéfinissable qui distingue le chef-d'oeuvre du titre terne et sans rythme. Tous les ingrédients du jeu de stratégie en temps réel y sont pourtant, avec un moteur 3D de grande classe où il fait bon effeuiller la marguerite, même à hauteur d'insecte. Et des insectes, il y en a: cultivatrices, artilleuses, tanks" tout ce petit monde lutte contre fourmis esclavagistes, frelons ou araignées. Aidés en cela par des fourmilières de plus en plus complexes (une douzaine de salles au total, comprenant solarium, entrepôt, etc.) qui permettront de nourrir et développer les troupes.

Hélas! l'ergonomie est loin d'être parfaite. Impossible, par exemple, de ralentir ou accélérer la vitesse de jeu. En revanche, les développeurs ont imaginé pas moins de trois manières d'effectuer un zoom sur la carte. Malgré cela, comme rien ne ressemble davantage à une fourmi qu'une autre fourmi, chacune est surmontée d'une icône symbolisant sa fonction. Lesquelles sont fort peu explicites" Quant à la «maxi-carte» apparaissant aux côtés de la «mini-carte» en surimpression avec la «carte» tout court, nous nous interrogeons encore à son sujet" A croire qu'à des problèmes apparemment simples, les développeurs n'ont apporté que des solutions complexes et confuses. Quant à la durée de vie du jeu, elle est courte: douze missions en solo, treize en multijoueurs.

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