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Libération
Critique

«Arabian Nights»il faut payer pour voir.

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publié le 9 juin 2000 à 2h03

On se souvient de Schéhérazade tenant en haleine son époux mille et une nuits durant. Un vrai succès d'audience qui a peut-être soufflé l'idée à Visiware de réaliser un jeu à épisodes. Le principe? Le premier niveau est gratuit, et puis ça se complique. Si Arabian Nights plaît au joueur, six autres niveaux sont disponibles en téléchargement sur l'Internet, à raison d'un épisode par mois. L'abonnement coûte 149 F, mais le jeu ne sera complet que fin octobre, les niveaux indépendamment reviennent à 39,50 F l'épisode, ce qui porte le tout à 237 F. Un peu cher. L'éditeur a tout prévu, y compris un programme d'affiliation: si les sites partenaires vendent des niveaux, ils touchent 10 %, et 5 % pour un abonnement. En somme, nous avons là le shareware de l'an 2000 (1), turbocompressé à la sauce Amazon, célèbre pour ses méthodes marketing de haut vol, assaisonné d'un zeste de start-up.

On en oublierait presque de parler du jeuÉ Un prince arabe doit sauver et épouser cinq princesses orientales, dont la jolie blonde du début. Et ça, même le cinéma hollywoodien des années 50 n'avait pas osé. A cette réserve près, Arabian Nights est un jeu d'action pur souche à la Tomb Raider, mais en mieux. Les décors sont magnifiques (sur les deux premiers niveaux testés) et le niveau de difficulté réglable, ce qui le met à la portée de tous. Assurément une réussite technique. Et du point de vue commercial? Chacun sait que les mille et une voies du marketing sont aussi impénétrables que le cours du Nas