C'est la voiture la plus vendue aux Etats-Unis. Et ce, pour la dix-huitième année consécutive. Elle s'appelle Ford F150 et c'est un pick-up, commercialisé l'an passé à 870 000 exemplaires. Exception? Pas vraiment, car aux places suivantes de ce palmarès, on trouve aussi des 4x4 à benne, Dodge, Chevrolet ou Toyota. Pourtant, tous les Américains ne sont pas surfeurs, agriculteurs ou maçons. «Le pick-up, aux Etats-Unis, c'est culturel», explique Tim Robinson. Ancien designer chez Ford, il a planché plusieurs années à Detroit, au siège de la firme avant d'intégrer Lancia, à Milan. Trois ans après son arrivée sur le vieux continent, il est toujours ravi de son transfert. «Le pick-up, ça remonte aux pionniers, qui traversaient l'Oklahoma en chariot. Les Américains n'ont jamais lâché ce fantasme de l'errance. Même quand ils habitent New York ou Los Angeles, le pick-up les fait rêver. C'est le cordon ombilical de leurs origines.» Et il n'est pas rare de croiser de tels engins dans les bouchons des deux mégapoles de l'est et de l'ouest du pays. Leur benne évidemment vide. Cette généralisation du gros 4x4 à benne a poussé les constructeurs à se pencher sur le phénomène depuis des décennies. Et le double-cabine, qui débarque en France ces temps-ci, est monnaie courante outre-Atlantique depuis des lustres. Comme le pick-up y est la forme automobile la plus banale qui soit, on l'habille de statut social. De celui de la classe moyenne, (le fameux F150) au plus luxueux. Les Chevrolet Avala
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