Il est des succès logiques, des best-sellers objectifs. Ainsi le monospace. Confort, habitabilité, modularité : tout le monde en veut. Il est d'autres modèles qui s'arrachent, pour des raisons beaucoup plus obscures. Et depuis quelques mois, les constructeurs médusés assistent à l'incroyable. Le pick-up 4x4 avec sa benne en guise de banquette arrière a de plus en plus d'adeptes. L'éclosion aurait pu être prévue, grâce à un travail de fond des bureaux de marketing des différentes marques, toujours soucieux de transformer un simple automobiliste en bête assoiffée de nouveaux concepts. Ils ont été les premiers surpris du phénomène. Chez Nissan, qui propose un pick-up depuis des décennies à une clientèle archirestreinte d'artisans de BTP en haute montagne, l'ordinateur a craché la sentence : + 98 % de ventes de KingCab (l'objet du délit) sur les premiers mois de l'année. Certes, le bâtiment repart, certes l'augmentation porte sur un chiffre de départ de 150 exemplaires vendus. Mais la hausse est suffisamment conséquente pour attirer l'oeil d'un chef des ventes. Et de s'apercevoir que le pic est géographiquement localisé le long de la côte Atlantique, au pays des surfeurs. De Hossegor à Hendaye, ils sont ravis de trimbaler leurs longboards à l'arrière de l'engin. Mais cette population ne s'est pas multipliée par deux le temps d'un hiver, d'autant, que le KingCab n'est pas seul à profiter du phénomène. Chez Mitsubishi, autre japonais, on traîne au fond du catalogue le L200, engin
Pick-up, l'heure des big bennes
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par Michel HOLTZ
publié le 10 juin 2000 à 2h06
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