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Libération
Critique

Polar au temps de César

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publié le 16 juin 2000 à 1h32

Rome, un an après l'assassinat de César. C'est là que se déroule le pénultième jeu ludo-culturel-grand-public. Accompagné de son grand classique, l'encyclopédie, mais sans une seule illustration... Dommage. Heureusement, le jeu rattrape largement les choses, avec ses innombrables décors en haute résolution (800 X 600) et sa flopée de personnages imaginaires ou historiques avec lesquels discuter. Difficile de résister à la tentation de faire un brin de causette avec Cléopâtre, laquelle, excusez du peu, était rien moins que la Pamela Anderson de l'époque. Un décurion, Hercules, est chargé de retrouver le testament de César et d'innocenter l'ex-grand amour du soldat romain, accusée d'avoir donné un filtre d'amour empoisonné à son époux.

Et pour ce faire, une seule méthode, digne des privés des années 50: interroger tout ce joli monde afin de découvrir la vérité. A chaque fois, le joueur dispose de trois attitudes possibles ("courtois", "agressif"...) qui influeront sur les réponses. Mieux vaut systématiquement épuiser les trois choix possibles, les informations délivrées différant à chaque cas. Guère vraisemblable, mais on a vu pire... Pour corser les choses, le joueur ne dispose que de trente jours pour mener à bien l'enquête. Au final, Rome: le testament de César privilégie les dialogues, l'ambiance enquête policière

aux énigmes, plus conventionnelles, même si notre brave Hercules dispose de son inventaire (un classique des jeux d'aventure). Verbeux ou/et passionnant? Alea jact