Depuis sa redécouverte, par Tommy Lipuma en 1992 et son comeback phonographique qui s'ensuivit, via All the Way, James Victor Scott, lancé dans le grand bain big band en 1948 par le vibraphoniste Lionel Hampton, sous le pseudonyme de Little Jimmy Scott, n'en finit plus d'enregistrer des CD's encensés par tout ce que New York compte de musiciens éclairés : de Lou Reed à Jacky Terrasson, de David Sanborn à Diana Krall, de Nancy Wilson à Thurston Moore. Holding Back the Years, pourtant, son précédent enregistrement, laissait sérieusement à désirer avec ses reprises discutables du Almost Blue d'Evis Costello, du Sorry Seems to Be the Hardest Word d'Elton John et Bernie Taupin ou même de Nothing Compares 2 U, ce succès universel signé par le Daniel Ducruet de Minneapolis : Prince. Mood Indigo, produit par Todd Barkan, et gravé en compagnie de quelques vieilles gâchettes jazzy, dont l'altiste Hank Crawford, le guitariste Joe Beck, le contrebassiste George Mraz ou le batteur et chanteur Grady Tate, relève quelque peu le niveau. Même s'il n'atteint pas (et de loin) le degré d'émotion perceptible à l'audition de All the Way. Disons qu'il constitue néanmoins une bonne introduction à l'univers si particulier de ce vocaliste éthéré. Maintenant, quitte à se spécialiser dans la réévaluation des chanteurs de jazz qui s'appellent Scott, il serait peut-être temps de rééditer les albums de feu Bobby Scott, autre voix new-yorkaise gravement sous-estimée, que les bacs de disquaires ont une fâch
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