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Libération

La déferlante australienne

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A trois mois des Jeux de Sydney, Paris s'emballe pour la culture australienne. Une lame de fond qui balaie les clichés kangourous.
publié le 17 juin 2000 à 1h33

Pas une goutte de Foster's ou de VB, Victoria Bitter, à siroter, ni même une bonne bouteille de Penfolds à déboucher. Lorsqu'ils ont débarqué à Paris, au début des années 90, Vincent Lange, Greg Smith et Michael Kennedy se trouvaient face à un désert quasi australien. Presque dix ans plus tard, les trois mousquetaires ont mis sur rue quelques îlots typiquement aussies: le Woolloomooloo (du nom d'un quartier de Sydney), restaurant chic qui excelle dans les plats 100 % autraliens, et une nouvelle tribu de pubs, les Cafés OZ. Ce qui se voulait au départ un petit bar tranquille et intime de la rue Saint-Jacques est presque devenu une chaîne australienne (rachetée par la marque de bière Foster's il y a six mois). Un quatrième pub devrait bientôt pointer sa devanture à Pigalle et un nouveau Woolloomooloo serait en train de se mijoter.

"Road signs". Depuis, boutiques et autres bars qui n'ont parfois d'australien que l'enseigne ont été lancés à Paris et en province, souvent par des Français qui aiment se mettre la tête à l'envers. La marque de surf Quiksilver, dont l'antenne française est basée depuis 1984 à Saint-Jean-de-Luz, a elle aussi jugé bon de s'installer sur les Champs, il y a deux ans. Ultime consécration, les Australiens marchent désormais du même pas que les Anglais, depuis qu'ils ont eux aussi leur promenade, à deux pas de leur ambassade, sur les quais parisiens. "Il y a vingt ans, l'Australie était le dernier Far West, avec l'image de camionneurs qui vivaient au milieu