Encore balbutiant, le tourisme "éthique" a du chemin à faire pour inquiéter les tour operators classiques. Pour attirer les bronzés potentiels vers les destinations exotiques, ceux-ci cassent les prix en pressurant l'économie locale. Quelques rares associations commencent à promouvoir des formes un peu plus intelligentes de séjour dans les pays du tiers monde, s'appuyant sur la prise de conscience de l'intérêt qu'il y a à accepter de payer un tout petit plus cher pour ne pas revenir de vacances avec la désagréable impression que ses euros ont surtout arrondi le bénéfice de l'agence de voyage, et très peu contribué au développement du pays visité. Avec le réseau des comités d'entreprise où leurs élus sont présents, les syndicats disposent d'un relais souvent mal utilisé pour impulser cette idée de commerce éthique. Une association,
LVT-Tourisme et développement solidaires, était heureusement présente la semaine dernière au grand forum des comités d'entreprise organisé par la CFDT au parc Floral de Vincennes. Elle propose des séjours à thème dans les villages du Burkina Faso, comprenant stages chez des artisans locaux, débats avec les villageois, hébergement en chambre d'hôtes et toujours la garantie que les services locaux sont correctement rémunérés. On peut aussi participer au développement des pays du tiers monde sans bouger de chez soi ou presque. En achetant des produits dans les 88 boutiques de la Fédération des artisans du monde, qui vient d'élire le 17 juin une nouvell