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Libération
Critique

People Make The World Go Round

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publié le 1er juillet 2000 à 2h43

La photo de la pochette de cet album aurait pu être prise à 8 heures du matin sur la terrasse du dernier Sonar à Barcelone. Le cliché semble proclamer : "C'est l'été, tout le monde a envie de danser.

Ce disque peut vous y aider." La publicité n'est pas mensongère. Cette double compilation réunit une large sélection de morceaux sortis en vinyles chez People, une micro-maison de disques remarquablement

honnête et sincère. Une équipe d'Anglais décidés à défendre une certaine idée de la house fortement teintée de soul, de jazz ou d'afro-beat. Un engagement un peu désespéré dans un pays où la production courante est souvent putassière.

Cet enthousiasme, quasiment naïf, a aussi son revers. Certains morceaux d'IG Culture, comme Complete Worries ou Futuristic Dancer, en font trop et se prennent les pieds dans la fusion. Phil Asher, l'un des producteurs anglais les plus talentueux du moment, réussit une synthèse autrement plus voluptueuse avec A New Song, un magnifique exercice de soul électronique, ni trop deep, ni trop exubérant.

L'Anglais se distingue encore avec Je me souviens, un titre presque électro-techno (au sens Carl Craig du terme), qui détonne sur une compilation aussi enflammée.

Quant à Ian O'Brien, il se présente ici avec un honnête Funky Apocalypse, dans la lignée de ses Desert Scores d'il y a trois ans.

Mais deux petites perles de synthèse justifient à elles seules l'achat de ce CD : Don't Go et Church Candles.

Le genre de morceaux si simplement beaux qu'ils réfutent l'analy