Voilà de quoi passer l'été. Deux CD de Plaid chargés jusqu'à la gueule. Près de deux heures et demie de musique et plus de 25 morceaux. On pourrait en rester là. Plaid est devenu un groupe suffisamment culte pour que quelques milliers de fans se précipitent ventre à terre chez leurs disquaires. Depuis bientôt dix ans, Ed Hanley et Andy Turner, campent aux avant-postes de l'electronica anglaise avec de vertigineuses architectures où mélodies humanistes et rythmiques dégingandées sont intimement entrelacées. Qu'ils signent The Black Dog (à l'époque où ils collaboraient avec Ken Downie) ou Plaid, ces deux là ont converti à la techno bien plus d'ex-rocker que tous les effrayants Chemical Brothers et Prodigy réunis. Et même les "real house lovers" les plus obtus leur font crédit. John Beltran racontait récemment que son magnifique Earth & Nightfall avait été largement inspiré par l'album Bytes de The Black Dog. Bref, on n'a pas fini de disserter sur le rôle d'Ed et Andy dans l'élaboration d'une pop électronique véritablement moderne. Force est de reconnaître tout de même que cette double compilation de raretés, inédits et autres faces B, ne marque pas une étape fondamentale. D'ailleurs, ceux qui ne sont pas familiers avec l'univers de Plaid feraient mieux de s'acheter Not For Threes et de réserver la découverte de ce Trainer aux inconditionnels conquis d'avance. Historiquement cependant, cette compilation a une grande valeur puisqu'elle englobe la réédition (les sept premiers tit
Critique
Plaid
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publié le 8 juillet 2000 à 2h56