Menu
Libération
Critique

Susie Ibarra

Article réservé aux abonnés
publié le 8 juillet 2000 à 2h57

Radiance (hopscotch), CD enregistré en trio (complété par le violoniste Charles Burnham, membre actif du Lincoln Center Jazz Orchestra de Wynton Marsalis, et par le multi-instrumentiste Cooper-Moore) et chroniqué dans ces mêmes colonnes il y a quelques mois, avait révélé en Susie Ibarra l'une des figures les plus prometteuses de cette scène avant-gardiste du Lower East Side qui joue un rôle de plus en plus déterminant dans l'évolution du jazz contemporain newyorkais .Sa zone (géographique) d'influence s'étend, en gros, du Vision Festival, organisé chaque année par William et Patricia Parker (la dernière édition a notamment permis d'entendre l'immense, mais trop discret, trompettiste Bill Dixon), à la Knitting Factory, quartier général de la clique hétéroclite du stakhanoviste John Zorn. L'ex-percussionniste du quartette de David S. Ware (lequel a, de son propre aveu, très mal vécu son départ soudain), formée à l'usage subtil des gongs, des mailloches et des clochettes par le maître Milford Graves, signant là une oeuvre singulière et séduisante, truffée de pistes et de fichiers cachés. Le moins insolite n'était pas une relecture inattendue (mais imparable) du Up The Skies de Jimi Hendrix.

Depuis, la Californienne d'origine philippine n'a cessé de se distinguer à l'occasion de prestations de plus en plus fréquentes, unanimement saluées par la presse comme par le public. Ce qui lui a permis d'affiner une esthétique musicale très personnelle qui se réclame ouvertement, plutôt que