Construit en l'an 50 après Jésus-Christ par les Romains pour amener l'eau jusqu'à Nîmes, classé monument historique en 1840 grâce à l'écrivain Prosper Mérimée , inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1985, le pont du Gard était un monument muet.
Les touristes lui consacrent un petit quart d'heure, le temps d'admirer ses antiques piliers et d'immortaliser l'image à travers la vitre du bus ou de la voiture. Mais de la grande ou petite histoire de cet aqueduc, ni les uns ni les autres ne connaissent rien. On saura désormais pourquoi et comment l'ouvrage utilitaire est devenu oeuvre d'art. Après des années d'études, la Chambre de commerce et d'industrie de Nîmes et le ministère de la Culture ont entrepris d'aménager le site et de restituer au pont son histoire.
A partir de la mi-juillet partiellement, et d'ici à la fin de l'année en totalité, on pourra, au choix, visiter la grande exposition sur l'histoire du monument, visionner un film documentaire, faire participer les enfants à un atelier de découverte autour du thème
de l'eau. Ou leur préférer les promenades aménagées aux alentours et assister, le soir, à sa mise en lumière.
L'architecte Jean-Paul Viguier a tenu le pari qu'on lui imposait: s'intégrer aux reliefs de la garrigue. Les aires de parking, désormais payants, ont aussi été rejetées hors de vue de cet ouvrage antique
et la route départementale rendue aux piétons. Tracés par la paysagiste Laure Quoniam, les cheminements laissent croire à une promenade bucolique.