Ces quatre films oscillent entre la série B tout juste potable et le navet même pas drôle. Mais réunis sous l'intitulé marketing de "Génération Girl Power", ils ont l'avantage de dresser un panorama intéressant de la starlette made in Hollywood. On passera vite sur le cas Sarah Michelle Gellar, la plus célèbre grâce à la série ado Buffy mais aussi la plus nunuche en dépit de décolletés vertigineux, pour mieux s'intéresser à Drew Barrymore, vétéran de ce quarteron de jeunettes. Sur les plateaux dès ses quatre ans, la petite Drew a hérité de sa famille (Lionel, John et John Jr, son papa) de réels talents de comédienne mais aussi une appétence précoce pour les excès en tout genre qui l'ont conduite en cure de désintoxication à l'âge où l'on joue encore à la Barbie. Depuis, la cadette des Barrymore s'est spécialisée dans les rôles d'ado plus ou moins attardée comme dans ce Collège Attitude qui lui permet d'exposer sa riche palette de grimaces.

Le parcours de Claire Danes est beaucoup plus linéaire : le rôle-titre dans la meilleure série pour ado de l'histoire (Angela, quinze ans), Juliette de Roméo Di Caprio dans la version clippesque et successful de la tragédie de Shakespeare, un beau second rôle dans le superbe Idéaliste de Coppola, cela vous pose un CV à peine terni par l'anodin Mod Squad. Mais on a préféré garder la meilleure pour la fin : Reese Witherspoon. Dans le distrayant Un coup d'enfer, Mike Barker joue à son tour de l'ambivalence de la petite Reese, au visage très pu