A la villa Noailles d'Hyères, petite merveille de l'architecte Mallet-Stevens (1924-1933), trois collectifs de jeunes designers ont été invités cette année à camper leur mobilier balnéaire. "Aux limites du construit", Ronan et Erwan Bouroullec interrogent les rapports entre design et architecture avec leur "Cabane", "une tanière légère et transparente, pour jouer et recevoir". L'atelier de design expérimental LuxLab, explore, entre luxe et rêve, "la partie utile de ce qui peut sembler inutile". Donc, pour aller à la plage, Jean-Marie Massaud et Thierry Gaugain proposent un lit-tente tout en voile blanc, tel un grand parapluie repliable.
Les RADI Designers éclairent ces extérieurs d'été avec un ensemble "Alibaba" composé d'abat-jour réalisés avec un mélange de fibre naturelle et de jonc de plastique translucide. Un pouf transformable, de rotin et de plastique, peut se poser à leurs lueurs.
Tous ces jeunes designers font germer des idées, dans une prospection poétique, sans forcément "imposer des solutions", rétrospective de quelques-unes de leurs dernières oeuvres à l'appui. Tous ont, par ailleurs, collaboré avec des graphistes pour présenter leur travail. Les frères Bouroullec ont ainsi co-édité un livre avec l'Ecole cantonale d'art de Lausanne et les Radi ont mêlé leur trait au graphiste anglais Daren Ellis pour une affiche "papier peint". La visite du jardin de la Villa, unique témoin d'un jardin des année 20 dont le carré cubiste (signé Gabriel Guévrékian, 1926) reste le pl