Admirateurs parisiens de Gladiator, réjouissez-vous, les ancêtres du film de Ridley Scott sortent des limbes et reviennent à l'écran tous muscles dehors dans la programmation intitulée «Du péplum à la superproduction». Aujourd'hui et demain
on pourra ainsi se délecter de Maciste l'homme le plus fort du monde d'Antonio Leonviola, en se rappelant que Maciste apparut pour la première fois au cinéma dans Cabiria de Pastrone, un film de 1914, ce qui ne nous rajeunit pas, ni nous ni ce héros beau comme l'antique. Mercredi et jeudi ce sont les Gladiatrices du même Leonviola qui nous subjugueront (attention, nanar grave!). Vendredi (et samedi) on passe aux choses plus sérieuses avec le Cléopatre de Mankiewicz avec Elizabeth Taylor. Dimanche, il faut surveiller la chevelure de Victor Mature menacée par les ciseaux d'Hedy Lamarr dans le film de Cecil B. DeMille. Et le mois d'août va commencer avec Kubrick mode Spartacus (donc retravaillé par Kirk Douglas et Howard Fast). Les jours qui viendront ensuite permettront de voir Barrabas de Richard Fleisher (qui a fait de meilleurs films), les Dix Commandements (un péplum?) de C. B. DeMille, Hercule et la reine de Lydie avec Steve Reeves (le plus costaud des acteurs pré-Schwarzenegger, photo), la Bataille de Marathon de Jacques Tourneur (mais que diable le réalisateur de la Féline, des Griffes du passé et de Wichita allait-il faire dans cette galère?), la Chute de l'Empire romain d'Anthony Mann. Le tout se clôturera les 13, 14 et 15 août avec