Les Profondeurs mystérieuses, ce sont celles des grottes que Ben Wittich explore avec passion, et celles du gouffre dans lequel il disparaît un beau jour... Ce sont celles de la mondanité et de l'hypocrisie dans lesquelles tombe son ancienne fiancée, Cornelia, qui le quitte pour se marier à un riche industriel. Avant de braver sa phobie pour partir à sa recherche dans le précipice. En 1949, le film représenta l'Autriche au festival de Venise. Mais rarement diffusé depuis, il fut lontemps considéré comme perdu. C'est au cours de l'inventaire des anciennes collections de la Cinémathèque française qu'on retrouva en 1992 deux copies du film de Pabst, uniques au monde, sous deux titres différents, et tous les deux faux : Eternel et Eternel Mystère. Les copies étaient en très mauvais état mais le nitrate ne s'était pas détérioré au même endroit... De quoi reconstituer l'intégralité du film, dès 1993. Le sort de son réalisateur Georg Wilhelm Pabst ne fut guère plus enviable. Consacré comme l'un des plus grands réalisateurs allemands dans les années trente (présenté comme «l'inventeur de Greta Garbo et d'Asta Nielsen, de Louise Brooks et de Brigitte Helm»), il lui fut vivement reproché d'avoir continué à tourner pendant le nazisme et il fut quasiment oublié après la guerre. Profondeurs mystérieuses est projeté dans le cadre des «Trésors d'été» du Max Linder, qui diffuse chaque mardi des copies restaurées ces dix dernières années. Quant aux anciennes collections de la Cinémathèque fr
Critique
G.W. Pabst, de profundis
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par Sonya Faure
publié le 1er août 2000 à 3h06
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