Plus ancienne forteresse de Provence et l'une des trois plus grandes avec le palais des Papes d'Avignon et le château des Ducs d'Anjou à Tarascon, le château Renaissance de l'Empéri, juché sur le rocher de Puech, accueille depuis 1993 la crème des jeunes solistes français pour une semaine de musique de chambre originale. A l'origine du projet, le pianiste Eric Le Sage salué dans ces colonnes pour son intégrale Poulenc chez RCA, et le clarinettiste et chef Paul Meyer, dédicataire avec Richard Desjardins de l'Alternatim de Berio.La programmation, en plus d'offrir Mozart avec Emmanuel Pahud à la flûte, Schumann et Beethoven, met cette année l'accent sur le XXe, avec entre autres le Trio n° 2 de Chostakovitch, la Revue de cuisine de Martinu, le Trio de Dusapin avec Vanessa Wagner au piano et François Salque au violoncelle, le Quatuor pour la fin du temps de Messiaen, la Rhapsodie nègre et le Bal masqué de Poulenc. Parmi les événements à ne pas manquer, le Quintette de Max Reger, sa dernière oeuvre qu'on ne joue jamais, et dont Paul Meyer confiait récemment apprécier «l'ambiance nostalgique de vie qui s'achève, avec ce même sentiment de retour aux racines qui caractérise le Quintette de Brahms. On y entend la musique très «contrapuntique» de Reger redevenir mélodique, à la fois classique et très expressive. La partie clarinette étant à la fois soliste et très impliquée dans le quatuor à cordes.»De Penderecki, dont il créa, il y a trois ans en Allemagne, la Sinfonietta n° 2 pour c
Critique
Le meilleur avec Meyer
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par Eric Dahan
publié le 1er août 2000 à 3h06
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