Le domaine de l'infiniment petit (un nano est un milliardième d'unité) c'est aussi, depuis fin juillet, la signature d'une nouvelle revue trimestrielle signature discrète en bas de page. Ce magazine s'intéresse au travail des artistes, designers, architectes, photographes et couturiers. Nano oblige, il est ouvert aux individualistes, à ceux dont on parle peu, aux oeuvres rares et précieuses. Feuilleter Nano est d'une grande sensualité. Portfolio non relié, il s'ouvre sur un conte indien et se poursuit par une recette de dessert. Très éclectique, Nano présente le travail d'artistes comme Javier Vallhonrat (le mystérieux escalier en couverture), Gotscho, Shirin Neshat, Béatrice Blanchard, Pierre et Gilles, Martin Kersels et offre aussi bien des illustrations de Ruben Toledo qu'un extrait d'un roman de Quentin Crisp, avec portrait de l'auteur par Simon Boccanegra ou encore des vues d'architecture de Guido Mocafico. Entre chaque sujet, un luxe de travail graphique: des faux noirs pour assurer la transition. La transition c'est le thème de ce premier numéro, imaginé par Stevan Bohar. Sa formation d'architecte et son goût pour l'art moderne l'ont persuadé que bien des choses se cristallisent à travers la vision des artistes. C'est donc à travers leur regard que Nano se propose de dépeindre l'époque. La revue promet de s'autodétruire dès la millième page, c'est-à-dire, au rythme d'un trimestriel, dans quatre ans. «Parce qu'au train où le monde change, il sera peut-être urgent de
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