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Libération
Critique

United Colors of electro

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publié le 5 août 2000 à 3h13

En lieu et place de Boréalis, qui n'a finalement

pas survécu à la tempête de l'an passé, voici Helio Colors. Fondamentalement, le concept reste le même ­ une rave géante en plein coeur de l'été ­ mais l'équipe de Tutto Va Bene (productrice de Boréalis jusqu'à la rupture avec

les Pingouins) a choisi de se recentrer sur les fans

de techno purs et durs. Très peu de live et pas de scène géante pour accueillir ces groupes (Underworld, Chemicals...) capables de draguer le public des festivals rock. Il s'agit avant tout de satisfaire les habitués. Répartis sur cinq scènes, au lieu des quatre habituelles,

une quarantaine de DJ vont représenter tous les styles électroniques. Pour la première fois à Grammont, on va entendre de l'electronica, du dub et du hardcore avec

les stars françaises du genre Laurent Ho, Manu le Malin ou Micropoint. Cela suffira-t-il à attirer la jeune génération de ravers, habituée à l'anarchie des free parties, c'est une des questions que pose cette première édition d'Helio Colors. Alors que le public qui a fait le succès

des raves géantes des années quatre-vingt-dix a vieilli

et semble préférer des manifestations plus intimes,

la fréquentation d'Helio Colors sera une précieuse indication. Ses promoteurs attendent près

de 20 000 personnes. L'affiche en tout cas est attirante.

Pas de star (hormis Aphex Twin) ou de grande surprise (en dehors du set de Rolando, le créateur de «Jaguar», tube techno underground de 1999) mais des DJ qui n'ont plus rien à prouver (Josh Wink, Ro