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Libération
Critique

Boulevard des classiques

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publié le 9 août 2000 à 3h18

Une jeune femme (Jennifer Jones) se passionne pour le métier de son oncle : plombier. Et décide de dépanner elle-même des clients. Elle fait ainsi la connaissance d'un réfugié tchèque (Charles Boyer) dont elle va tomber amoureuse. Dans la folle ingénue, comédie romantique, un brin coquine et farfelue, réalisée en 1946, Ernst Lubitsch dresse une nouvelle fois une satire des relations sociales en brossant toute une galerie de portraits acides. Dans sa ligne de mire : les représentants de toutes les classes sociales, et bien sûr, en premier lieu, ceux de l'aristocratie. Mais le regard du réalisateur se fait plus noir, plus sarcastique dans ce qui sera son dernier film (sorti en 1948, la Dame au manteau d'hermine sera achevé par Otto Preminger après la mort de Lubitsch). On y retrouve l'acteur français le plus connu d'Hollywood : Charles Boyer, le french lover par excellence aux yeux des Américaines, qui susurra des mots tendres à Greta Garbo, Marlène Dietrich ou Ingrid Bergman... La Folle ingénue est diffusée dans le cadre d'une rétrospective de la Cinémathèque française qui propose de réviser jusqu'au

3 septembre ses «Classiques». Elle diffuse, aujourd'hui aussi, Brève Rencontre (1945, photo) de David Lean : l'histoire d'une passion entre une mère de famille et un médecin marié, à la suite d'une rencontre furtive sur la quai d'une gare.

Cinémathèque française-Grands Boulevards. 42, bd Bonne Nouvelle, 75010.

M° Bonne Nouvelle. Rens.:01 56 26 01 01. Festival «Classiques» jusqu'au 3