A priori, la mi-août ne semblait pas une date idéale pour tenter d'imposer un festival rock (de plus). Pourtant, avec son joli site campagnard ­ un fort érigé à quelques kilomètres de Saint-Malo ­, la Route du rock a rapidement su faire de ce signe particulier un atout. Au point qu'on peut désormais considérer le festival breton comme une (officieuse) rentrée des classes pour qui entend suivre de près la musique en mouvement de part et d'autre de la Manche. A ce sujet, il est significatif de noter que la voie tracée depuis trois ou quatre ans conduirait plutôt les usagers vers «la Route de l'electro». De fait, si «rock» il y aura, notamment via le retour scénique attendu du trio Placebo (en préfiguration d'un nouvel album qui sort début octobre), c'est surtout de «machines» dont il sera question pendant trois jours, avec un programme si foisonnant qu'on s'en tiendra à la mention de quelques noms parmi la vingtaine (presque tous recommandables) programmés. Côté haut du panier, on ne manquera donc pas de rappeler: l'énorme potentiel scénique des Anglais de Primal Scream, dont le conglomérat rock-electro confinera au coup de tonnerre si la prestation du groupe de Bobby Gillespie est du même niveau que celle d'un Elysée-Montmartre printanier. Dans un registre musical aussi hybride, les non moins Anglais Death In Vegas tenteront de rallier les suffrages des technophiles qui ont quelque peu snobé leur dernier album (The Contino Sessions) pourtant très haut placé dans tous les suff