France de Ranchin transforme tout en labyrinthes, en grands ou petits formats: des tableaux de Van Gogh, des cours dallées en granit, des champs de maïs. Elle s'est créé son propre métier et lui a trouvé un nom: labyrinthiste. «Le labyrinthe est à l'image de la vie: une épreuve semée d'embûches et d'espoir. Sur un plan plus idéalisé, c'est un chemin initiatique à la recherche de la vérité, de la connaissance. Un monstre rôde à chaque détour et il faut envers et contre tout poursuivre la quête et sortir victorieux des pièges du parcours. C'est ainsi que l'on acquiert une grande sagesse.» Après avoir dessiné sept labyrinthes pour les parcs de loisir de Labyrinthus, notamment à Reignac-sur-Indre, en Touraine, et à Cordes-sur-Ciel, dans le Tarn, elle vient de se lancer en solo dans la création d'un autre dédale de maïs pour le salon Pleins Champs, de Sénac, dans les Hautes-Pyrénées. Mais, pour la première fois dans l'histoire des labyrinthes, les promeneurs ont le choix entre deux parcours: l'un fléché, pour ceux qui sont pressés d'aller visiter également les derniers matériels innovants en agriculture ou d'assister aux débats organisés par Antoine Spire (José Bové participe à celui du dimanche à 14h30, sur la sécurité alimentaire et la mondialisation), et l'autre pour ceux qui préfèrent perdre deux heures et tomber, à la croisée des dédales, sur vaches, poules, canards et plateaux de dégustation des produits du terroir.
Sénac (65). Dixième Salon pleins champs. 1, 2 et 3 septembr