Parmi la pléiade de spectacles jalonnant la programmation éclectique du festival d'Ile-de-France jusqu'au 15 octobre prochain, le château de Villarceaux, situé dans l'écrin forestier du parc régional du Véxin, se prépare à accueillir, ce dimanche en ses jardins historiques, «des dieux et des cerfs-volants». Entre les terrasses et les bosquets du domaine qui entourent l'étang, surgiront en tapinois, tout au long de cette garden-party orientale, danses bouddhiques menées au son des tambours paysans de la vallée de Katmandou, gammes classiques hindoustani, folklore du Rajasthan ou tradition soufi du Cachemire. Pendant qu'un cache-cache processionnel, entre gestuelle savante du Bharata-Natyam conduite par un maître de cérémonie et mime de combat chevaleresque du Maroc au frappé superposé de mains et talons, se jouera depuis l'île aux grenouilles jusqu'au potager.
Mais le clou du jour pourrait bien provenir de la voûte céleste avec le ballet d'arabesques orchestré des vertugadins par Nasser Omar, cerf-voliste d'origine afghane. Champion du monde depuis 1994 de cerfs-volants de combat (sport national en Afghanistan condamné par l'arrivée au pouvoir des Taliban), «Nasser Volant» (de son implicite sobriquet donné par les enfants) a déjà réalisé depuis son installation en Côte d'Or, quelque 100 000 ailes protéiformes d'animaux oniriques. Une mise en bouche à la onzième future édition du festival international de cerfs-volants de Dieppe (du 9 au 17 septembre) à ne pas piquer du nez.
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