Gluecifer, groupe norvégien en activité depuis 1994 à l'attitude punk bien sentie, s'ennuyait tristement du côté d'Oslo où hors du black metal, point de salut! Or, malgré un patronyme un brin malicieux, le quintette avait plus à voir avec les Ramones ou les Misfits qu'avec les joyeux drilles peinturlurés et cloutés, joyaux de la production locale. Heureusement, les Supersuckers passant par là, décidèrent de les emmener découvrir le vaste monde. C'est donc le sourire aux lèvres que Gluecifer présentera son dernier-né «Tender is the savage» ce soir à Paris. Déjà plus connus, les Supersuckers qui, de leur natif Tucson, Arizona n'ont gardé que leur Stetson et un certain goût de la farce se sont redéployés à Seattle en 1992. Plus drôles qu'Eddie Veder, Kurt Cobain et leurs amis, les Supersuckers étaient déjà assez fêlés pour se donner des surnoms à mi-chemin entre la série Z et le chef sioux (Eddie Sphaghetti ou Dancing Eagle.) Nonobstant ce goût du rire à gorge déployée, ils atterriront sur Sub Pop, LE label grunge qui éditera, entre autres, The sacrilicious sounds of Supersuckers en 1995, assemblage de compos furibardes second degré envoyées pied au plancher. La même veine comico-country-punk (cautionnée par le maestro countryWillie Nelson) durera jusqu'à Evil power of rock'n roll en 1999.
En ouverture, ce sera Gaza Strippers nouveau projet de l'ancien gratteux des Suckers, Rick Sims. Ce qui prouve que «l'esprit de famille» n'est pas l'apanage de la seule Janine Boissard.
La Boul