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Libération
Critique

Chantal Akerman d'Est en Sud

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publié le 14 septembre 2000 à 4h19

En 1968, Chantal Akerman a 18 ans et tourne Saute ma ville, un drame comico-burlesque sur la vie domestique d'une jeune femme. Le 11 octobre 2000, Chantal Akerman sort son nouveau film, la Captive, une splendide adaptation de la Prisonnière de Proust. Entre les deux, une filmographie particulièrement riche et éclectique ­ à redécouvrir jusqu'au 1er octobre à la Cinémathèque ­, qui fait de la cinéaste la troisième figure marquante de la post-Nouvelle Vague française avec Jean Eustache et Philippe Garrel. Chantal Akerman s'est ainsi essayée au documentaire (D'Est, Sud, Histoires d'Amérique), à la comédie sentimentale (le lubitschien Un divan à New York), à la comédie musicale Golden Eighties (photo) ou encore au burlesque J'ai faim, j'ai froid, suivant une démarche que Dominique Païni, directeur

de la Cinémathèque française et admirateur fervent de la réalisatrice, résume ainsi: «S'opposer au film précédent» tout en désirant, «pourtant et autrement, la similitude, la répétition, la ressemblance, l'homo-sentimentalité, les vertiges du même». Cette même exigence se retrouve dans la démarche artistique de Chantal Akerman, cinéaste, bien sûr, mais aussi vidéaste pour des chorégraphes, écrivain et interprète de ses textes (Une famille à Bruxelles) ou encore plasticienne (sa mise en espace de D'Est au musée du Jeu de Paume).

Cinémathèque française. Salle du palais de Chaillot.

7, av. Albert-de-Mun, 75116. M° Iéna ou Trocadéro. Rens.: 01 56 26 01 01. Rétrospective Chantal Akerman, jusqu