Février 1997. John Romero, créateur de Quake, claque la porte de ID Software et file fonder Ion Storm dans sa Ferrari pleine de billets et de stock-options. Il annonce alors avec grand fracas le développement de trois jeux, dont Daikatana, prévu pour fin 1997. En fait, il sortira à l'été 2000. Diverses erreurs stratégiques ont ainsi transformé peu à peu un homme quasi légendaire en sujet de moquerie. Décidément, le temps compté en années jeux vidéo n'est pas celui de Monsieur Tout-le-monde. Autant dire que l'on attendait au tournant le tout dernier titre Ion Storm.
Romero étant un puits de culture, vous serez ravi d'apprendre que Deus Ex est une référence au Deus Ex Machina chargé de dégommer l'intrigue dans le plus pur style Stallone à la fin des tragédies grecques. Dans ce Quake-like (1) (cela va de soi), vous incarnez un cyborg. Notre homme machine va donc trouver sur son chemin des tas de gadgets dans le but d'améliorer son corps robotique. Et, comme dans les jeux de rôle, il glanera des points d'expérience qui lui permettront d'améliorer ses compétences, telles que son habileté à tirer au pistolet ou à guérir de ses blessures. Sur son passage, des tas d'ennemis, des tas d'armes, des tas de missions. Bilan? Absence absolue de créativité (un imperméable sorti tout droit de Matrix...) et des décors plutôt médiocres auxquels on ajoutera de méchants bugs d'affichage sur certaines machines. Mais une indéniable profondeur de jeu grâce aux myriades d'objets disponibles. Ainsi, i