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Libération
Critique

Guignols' band aux Buttes

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publié le 27 septembre 2000 à 4h47

La première question à se poser, lorsqu'il est question d'aller à l'un des deux Guignols du parc des Buttes-Chaumont, est: fera-t-il beau? Car, s'il pleut,

la représentation est tout simplement annulée.

A 15 heures, au Guignol de Paris, tenu de père en fils depuis 1892 par les Cony, il n'y a pas foule. Au total,

trois adultes, six enfants et deux chiens. Mais il fait beau. La représentation est menée de main de maître par le marionnettiste averti, et très vite les petits se déchaînent dans une transe générale lorsque, comme il se doit, le fils de Guignol ridiculise le gendarme. Une dame s'étonne que rien n'ait changé depuis cinquante ans, ni le décor ni la pièce, le Talisman de Mme Legrand.

A 16 h 30, au théâtre Guignol Anatole situé de l'autre côté du parc, à côté des balançoires et des manèges, 70 personnes se sont installées sur les bancs.

Le ciel s'est couvert et, vers 17 heures, une goutte d'eau se fait entendre, histoire de perturber le spectacle. En vain. Ici, tout a été reconstruit après la tempête de décembre dernier, parce qu'un arbre de plusieurs tonnes est tombé pile sur le baraquement.

Le théâtre, rouvert début septembre, est solennellement inauguré aujourd'hui, ce qui implique l'annulation des représentations. A l'image du décor flambant neuf, les thèmes et les dialogues ont été réactualisés. Ainsi, dans le Puits de la mère Michèle, Guignol aide même le gendarme à se débarrasser du méchant voleur! Et les deux marionnettistes font largement allusion aux McDo transgéni