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Libération

Les étranges fables de Mister Tim

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publié le 6 octobre 2000 à 5h07

Etrange, décalé, gothique... Tim Burton, le réalisateur d'Edward aux mains d'argent et de Sleepy Hollow, détonnait dans l'univers du cinéma hollywoodien. Pas étonnant que Burton, déjà une star sur l'Internet puisque de nombreux sites lui sont consacrés (1), soit le premier à sauter le pas de la micro-fiction sur le Web avec Stainboy (l'Enfant tache), entièrement réalisé en Flash, le format cartoonesque du réseau. Plus proche d'un court d'animation que d'un film de cinéma, le premier épisode, Staregirl, qui dure trois minutes, est en ligne depuis moins d'une semaine sur le site de Shockwave (2). Il plante un décor qui semblera familier aux amateurs de la Triste fin du petit enfant huître et autres histoires, fables bizarroïdes du même Tim Burton, parues il y a deux ans (3), pour, disait-il alors, s'aérer d'Hollywood...

Et même si Burton ne révolutionne pas la création numérique avec l'Enfant tache (il a notamment renoncé à intégrer toute forme d'interactivité dans la série), c'est bien la patte d'un grand qu'on retrouve dans cet univers étrange où le «héros» doit apprendre à lutter contre Staregirl (la fille aux yeux qui fixent...). Une sorte de remake en accéléré de la lutte du Vieil homme et la mer, poétique en diable, avec création musicale ad hoc (ce qui nous change des traditionnelles bandes-son des courts sur le Net, toujours puisées aux mêmes sources).

(1) Comme www.tburton.8m.com, un site de fans qui permet d'accéder à un webring consacré au cinéaste.

(2) Une première sé