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Libération
Critique

A cheval entre deux mondes

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publié le 7 octobre 2000 à 5h12

Amsterdam l'a découvert en mars et le Festival d'Avignon l'a accueilli cet été. Triptyk, de la compagnie Zingaro, a rejoint la région parisienne pour trois représentations exceptionnelles. Ce week-end seulement, l'Orchestre de Paris, dirigé par Pierre Boulez, joue live les trois pièces autour desquelles Bartabas a construit son nouveau spectacle : le Sacre du printemps et la Symphonie de psaumes, de Stravinski, et Dialogue de l'ombre double, une pièce pour clarinette solo, du même Pierre Boulez. Tout ce beau monde se réunit au très étonnant parc des Expositions de Villepinte, guère fréquenté par ce genre de manifestation. Cela n'a pas rebuté le public (les trois dates sont à guichets fermés), plus habitué au confort du Châtelet ou de l'Ircam qu'aux étendues bétonnées de Seine-Saint-Denis.

Pour le commun des mortels, les choses rentrent dans l'ordre à partir du 27 octobre, date à laquelle Bartabas, les treize chevaux, les sept cavaliers et les sept danseurs retrouveront leur fameux Théâtre équestre d'Aubervilliers.

Cet été, à Avignon, Bartabas racontait le chemin qui l'avait conduit à ce nouveau spectacle, plein de douceur et d'ellipses, n'apparaissant lui-même qu'à la toute fin, de façon fugitive (Libération du 6 juillet). «Si on avait fait Triptyk il y a quinze ans, on serait passé à côté du public. J'avais un vague pressentiment qu'un jour ce serait possible. Bien sûr, certains seront surpris, mais je crois qu'on n'est pas déçu si chaque étape est différente. Le cinéma, la p