Les costumes de lapin, les refrains en «ouaf, ouaf», les rythmes qui font «ding, dung, dong», ce n'est pas le truc de Christian Ferrari. Avec son look à la Léo Ferré, ses yeux bleus délavés, son éternelle guitare et ses textes qui chavirent l'âme, ce tendre parolier de la vie n'a pas besoin de jouer la comédie pour captiver l'attention du jeune public. Peut-être parce que la sincérité n'a jamais trompé plus petit que soi. Programmé sur l'une des nombreuses scènes du festival de Marne dans le cadre des Refrains des gamins, l'auteur-compositeur-interprète offre une version un peu exceptionnelle de son dernier spectacle Et quand on chante, c'est beau, c'est beau. Se joindront à lui sur scène, en plus de ses quatre musiciens, une centaine d'enfants de Villejuif, âgés de huit à dix ans, avec lesquels il a composé quatre titres au cours d'ateliers d'écriture. Une expérience pilotée par l'inspection académique du Val-de-Marne, qui redonne à la chanson sa dimension première de porte-parole auprès d'un public qui a souvent tendance à confondre le genre avec celui du clip. Eh oui, une chanson, ce n'est pas seulement une nymphette à la télé qui vocalise en ouvrant un frigidaire magique. C'est un texte, un message, une mélodie qui, en faisant court, peuvent en dire long sur la vie. Quand on écoute Christian Ferrari, il n'y a aucun doute là-dessus.
Ivry-sur-Seine (94). Petit chapiteau, Parc des Cormailles, aujourd'hui à 15 h. Tout public à partir de sept ans. M° Mairie-d'Ivry ou RER C, ar