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Libération
Critique

Aux objets trouvés

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publié le 12 octobre 2000 à 5h16

Afin de se mettre un peu en apesanteur au-dessus de la multitude d'objets terrestres exposés à la Biennale, il suffit d'aller jeter un oeil dans une salle de bains spatiale. Le designer américain Kevin Gallagher a proposé aux étudiants des Beaux-Arts d'aménager un habitacle fabriqué par la Nasa. C'est le principe des Workshops (ateliers) organisés à Saint-Etienne. Pendant plusieurs mois, designers internationaux et étudiants explorent techniques sophistiquées et nouveaux matériaux. Résultat, des objets de recherche, parfois Ovnis, improbables, poétiques. Comme ceux de l'Espagnol Martin Ruiz de Azua qui a dispersé des pièces en céramique blanche poreuse dans différents sites aquatiques afin de laisser la nature dessiner des motifs. Matt Sindall, franco-britannique, a invité les élèves à revisiter le motif décoratif grâce à l'outil informatique, tout en s'interrogeant sur la spirale d'un virtuel insondable. Le Français Christian Ghion a testé la malléabilité de la fibre de verre pour réaliser des sièges en forme de coque. Mais l'expérience sans doute la plus riche pour les étudiants, c'est celle menée avec le designer milanais Ugo La Pietra. Dans l'atelier de poterie de René Augé-Laribé, à Biot (Provence), ils se sont essayés au «Tour à corde» pour produire une dizaine de grandes jarres ou autres objets. Enrichis par des vidéos, bien mis en scène, ces Workshops sont la substantifique assise de la Biennale.

Saint-Etienne (42). Les Workshops, parc des expositions, hall B, jusqu'a