Il semblerait que le prêt-à-porter de John Galliano trouve enfin son public. La lumière tombe et la bande son fait de la retape comme devant les baraques de strip-tease forain: «Pussy, Pussy, Pussy, smelly Pussy, hairy Pussy.» Un propos cru, pour une collection pourtant sophistiquée et étrangement harmonieuse dans ses dissonances. Déboule une armada de tops brésiliens en bikinis patchwork jean et léopard à bretelles zip, balançant leurs sacs à main «aileron de Cadillac». Ces punk- poules s'éclatent en robe de tulle rose pâle, posée comme un tablier sur un pantalon jogging en nylon pressionné. On retrouve bien là Galliano, ses multiples inspirations débridées et son habilité aux mixages les plus fantaisistes. Cette saison la hot couture rencontre le sportswear. Jamais on avait vu une collection Dior aussi junior. Sur les micro-blousons s'accrochent des badges, des pins et des slogans: «J'adore Diorella», «Diorissimo», «Miss Dior». Un prêt-à-porter pour fans. Après tant d'excitation, la collection paisible de Véronique Branquinho très bain de mer années 30 sable, beige, cendre et noire, s'essayait au flou, à la souplesse. Une robe-combinaison en maille diminuée y parvenait. Mais le reste jupes en biais, petits pulls, robes poncho souffrait d'une débauche de détails anecdotiques: petits plis façon religieuse, ceintures découpaillées, garnitures effilochées. Des crispations sur des tenues un peu coincées. Plus épanouies, les propositions de Zucca jouaient la cinétique ad
Critique
Dans les plis de la hot couture
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publié le 12 octobre 2000 à 5h16
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