Suite à une précédente chronique, un lecteur nous écrit via e-mail: «Salut, j'ai trouvé ton article très intéressant, mais j'ai lu sur des magazines de jeu vidéo que Spider-Man le jeu n'était pas une bombe: peux-tu me rassurer car je suis un passionné de notre monte-en-l'air depuis que je suis tout petit. Merci d'avance de ta réponse, à +, Arnaud.»
Avec ses mots à lui (corrigés par notre orthographe à nous) cet Arnaud que l'on suppose jeune pose parfaitement l'une des plus difficiles questions concernant le jeu vidéo sur console: celle de son public. Si on a longtemps considéré que les jeux PC (ou Mac, anecdotiquement) concernaient plutôt les vieux ados et les jeunes adultes tandis que les PlayStation, N64, Dreamcast et consorts s'adressaient aux enfants et aux jeunes adolescents, les dernières années ont bouleversé cette répartition trop sereine.
Il y a d'abord toute une génération nourrie à la culture console qui a vieilli avec, et les cumule entre elles ou avec un PC lorsque le cas échoit. Ensuite, la politique marketing de Sony a justement consisté à faire prendre de l'âge aux cibles visées par le jeu vidéo: avec sa PlayStation, la compagnie a singulièrement mordu dans les tranches supérieures à 30 ans, chasse gardée des industriels du PC. Ce n'est sans doute pas un hasard, d'ailleurs, si Microsoft, plutôt que de laisser grignoter son propre gâteau, a choisi de venir se battre sur celui du voisin en annonçant le lancement, l'an prochain, de sa propre console X-Box. Là-dess