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Libération
Critique

Pépites secrètes du cinéma français

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publié le 25 octobre 2000 à 5h46

«Pouvoir tout montrer sous peine d'oubli» : c'est l'ambition affichée par les Documents cinématographiques, qui rééditent en version restaurée des films français méconnus ou invisibles depuis longtemps. Le logo de cette maison d'édition vidéo parisienne ­ un hippocampe ­ rend hommage à l'un des grands noms du documentaire français : Jean Painlevé (1902-1989), auteur de plus de deux cents films sur le monde animalier et plus particulièrement sur les micro-organismes marins. Ses réalisations sont de petites merveilles poétiques riches en trucages où crevettes, pieuvres et oursins évoluent au son des notes de Duke Ellington ou Pierre Henry (une dizaine d'entre elles ont été réunies dans la cassette Science & Fiction). L'autre fleuron du catalogue (riche désormais de vingt-neuf titres) est également documentariste : après avoir ressorti son Farrebique (1944), chronique des quatre saisons dans sa famille paysanne du Rouergue, et sa suite, Biquefarre, tournée trente-huit ans après, les Documents ont entrepris de rééditer les Courts métrages de Georges Rouquier (1909-1989).

Le premier volume décrivait les gestes de trois métiers ruraux, le deuxième volume comporte trois mini-fictions sur des sujets à fort substrat documentaire et pédagogique : l'oeuvre scientifique de Pasteur, la chasse au sanglier en Sologne, la prévention des accidents du travail.

Ce principe du «tout montrer» n'implique évidemment pas que tout le catalogue soit constitué de chefs-d'oeuvre. Certains films, particul