Menu
Libération
Critique

Vampires en herbe

Article réservé aux abonnés
publié le 30 octobre 2000 à 5h58

«Retourne dans ta Californie, crétin de Yankee!» Un potache américain, même accueilli dans un pays anglophone, peut-il être invectivé de la sorte ? C'est le cas du tout jeune et gentil Tony Thomson, qui a bien du mal à s'adapter à sa nouvelle vie dans un petit village écossais, où son père, doté d'un vaste et antique château, supervise la construction d'un complexe touristique et d'un terrain de golf. Il est persécuté par ses camarades de classe et incompris de son prof, aux yeux duquel sa fascination pour le surnaturel frise la pathologie. Un soir où, nanti de longues canines en carton et barbouillé de ketchup,

il joue les Nosferatu dans sa chambrette, il recueille une chauve-souris en cavale. Un rôle sur mesure pour Jonathan Lipnicki, 9 ans, qui copinait déjà avec un souriceau dans le fameux Stuart Little de Rob Minkoff. Son nouvel ami Rudolph (un garçon volant, en fait, qui lui révèle sa nature de mort vivant) et d'autres belles âmes en peine se contentent de sucer le sang des vaches pour calmer leur fringale. Beaucoup plus redoutable, un rustique chasseur de vampires rôde dans les parages, au volant d'un gros camion hérissé de gadgets. Le Petit Vampire, comédie plus souriante que macabre de Uli Edel, scénarisée par Larry Wilson (la Famille Addams, Beetlejuice), Nicholas Waller et Karey Kirkpatrick (James et la Pêche géante, Chicken Run), peut faire décoller enfants et ados, avec de beaux envols de vaches numérisées au casting.

Lire programme des salles et horaires ci-contr