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Libération
Critique

L'amour selon Emmanuelle

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publié le 6 novembre 2000 à 6h14

On reconnaît toujours avec plaisir la jeune claveciniste française, aux côtés de William Christie, Christophe Rousset et Marc Minkowski, dont elle accompagne depuis dix ans les enregistrements avec une musicalité aussi belle qu'érudite. Formée au piano par Yvonne Lefébure, à l'orgue par André Isoir et au clavecin par Kenneth Gilbert et Christophe Rousset, tout en travaillant l'écriture et la basse continue, Emmanuelle Haïm remporta cinq premiers prix et un second prix au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, avant de se consacrer à la direction du chant au Studio Versailles-Opéra, au Centre de musique baroque de Versailles, et au Conservatoire de Paris où elle enseigne le répertoire baroque aux chanteurs. Sa carrière l'entraîne rapidement de New York à Tokyo en passant par Salzbourg, où elle se produit sous la baguette de Claudio Abbado et Simon Rattle. Depuis quelques mois, elle a créé son propre ensemble, baptisé le Concert d'Astrée, pour faire entendre la voix sous toutes les formes développées par l'âge baroque : récitals avec solistes, madrigaux, oratorios et opéras de Monteverdi à Rameau en passant par Lully, Purcell, Bach et Haendel. Ce soir, dans la bonbonnière du Théâtre Grévin, Emmanuelle Haïm et son Concert d'Astrée accompagnent Anna Maria Panzarella et Victoria Manso dans des cantates et duos virtuoses de Haendel et Vivaldi. A moins d'être à la première du Conte d'hiver, c'est le concert du soir.

Théâtre Grévin. 10, boulevard Montmartre, 75009. Ce