«Ne prenez pas les gens pour des cons, mais n'oubliez pas qu'ils le sont.» Cet aphorisme répété par Beigbeder pour la promo de son roman trouve aussi sa place dans le jeu vidéo. Avec pour conséquence la multiplication des jeux d'action ultra-violents et... pas grand-chose d'autre. Un peu comme si le cinéma se réduisait tout à coup à la série des Terminator. Parmi les victimes annoncées de ces méchants, le jeu de rôle. Pourtant, en 1998 sort Baldur's Gate. Condamné par l'industrie au fiasco: des dialogues et un scénario fouillé et des centaines d'heures pour arriver au bout de l'intrigue... Il s'en vendit un million d'exemplaires. L'éditeur fit patienter le public jusqu'au deuxième opus. D'abord en publiant une aventure supplémentaire (au demeurant plutôt médiocre) se greffant au jeu original. Puis par la sortie de Planescape: Tourment. Plus qu'un jeu vidéo, un chef-d'oeuvre, bien supérieur à son prédécesseur, qui balayait toutes les conventions du genre, jusqu'à l'absence de happy end... En juin, rebelote avec Icewind. Toujours calqué sur Baldur's Gate, mais cette fois-ci très clairement orienté action, un scénario minimaliste mais distrayant.
La deuxième version de Baldur arrive enfin, en même temps que deux autres jeux de rôle sortis par des concurrents: Wizards and Sorcery et Might and Magic 8. Tous deux ont en commun une vue subjective en 3D et des graphismes médiocres, tels qu'on les rencontrait il y a quelques années. Leurs héros respectifs n'ont aucun passé et se résum