Deux films ayant soigneusement entretenu leur odeur de soufre sortent simultanément en DVD dans une édition de grand luxe avec une pléthore, quasi fétichiste, de suppléments (plus de quatre heures). Le parallèle entre les deux films se poursuit jusque dans leur livret fourni, qui reproduisent les critiques les plus assassines lors de la sortie en salles sur le mode «la bave du plumitif n'atteint pas le blanc cinéaste». La deuxième vision de Dobermann confirme malheureusement la première : cette BD misogyne, homophobe, hyperspeedée, ultraviolente et abyssalement conne est irregardable, même au quinzième degré. Les fans -nombreux du premier long métrage de Jan Kounen sont cependant vivement incités à investir dans ce double DVD qui répond à tout, mais alors à tout ce qu'ils voudraient savoir sur la genèse et la réalisation de Dobermann (storyboards, photos, répétitions, photos, effets numériques, making of, douze scènes inédites, les quatres courts métrages de Kounen, etc.).
Même qualité et variété de bonus pour Fight Club, cas beaucoup plus complexe. Certes, les distributeurs du film avaient donné toutes les verges pour se faire battre en axant leur promo sur le savon à base de graisses humaines utilisé par Brad Pitt dans le film, puis en faisant mine de s'étonner que tout le monde y voie le rappel cynique d'une pratique nazie.
Ce marketing imbécile a en fait nui au film, catalogué un peu vite comme «fasciste». Même si la mise en scène crado-chic de David Fincher peut écoeure