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Libération
Critique

Daft Punk

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publié le 2 décembre 2000 à 7h27

La sortie de ce premier single extrait du très attendu (c'est un euphémisme) second album des Daft Punk (dont la date de sortie est encore mystérieuse) pose davantage de questions qu'elle apporte de réponses. La plaisanterie qui

circule actuellement dans le «milieu» est que ce morceau ressemble à du Eiffel 65, soit un atroce produit d'eurodance. C'est la première fois que les Daft perdent le soutien des médias spécialisés. Cela doit leur faire un drôle d'effet, même si nos wonderkids s'attendaient depuis longtemps à ce retour de bâton d'une scène underground snob par essence.

Le message de leur maison de disques est que One More Time est un morceau de transition qui clôt un chapitre avant un album plus... mais plus quoi en fait? Plus techno, plus pop, plus adulte... tout le monde se perd en conjectures. On imagine que les Daft ont grandi, qu'ils n'ont plus envie de sortir tous les soirs, qu'ils ont découvert d'autres musiques ou qu'ils ont envie d'expériences plus radicales... Alors qu'ils ne désirent peut-être simplement que «célébrer, encore une fois», comme ils le font chanter aujourd'hui à l'illuminé Romanthony à travers un agaçant vocodeur. Pourquoi pas? Encore faut-il que la ficelle ne soit pas trop grosse.

One More Time est monstrueusement efficace, personne ne le conteste. Tellement efficace qu'on se demande s'il était vraiment nécessaire de faire une pub télé pour être bien certain qu'il atterrisse numéro 1 des ventes aussi rapidement qu'un vulgaire Florent Pagny. Qu'i