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Libération
Critique

Atours de Lucie

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publié le 7 décembre 2000 à 7h39

Trois albums et quelques années auront été nécessaires à Autour de Lucie pour figurer en tête du peloton des groupes avec lesquels il faut compter. Si les deux premiers essais, un peu coincés dans un registre ligne claire, avaient suscité une pointe de curiosité, le troisième (qui sort le 13 février aux Etats-Unis, avec tournée à suivre en avril), en revanche, emporte l'adhésion. Au point qu'on est tenté de déclarer Autour de Lucie groupe français numéro 1 de l'année. Luxuriante expédition au pays de l'électropop, Faux mouvement impose en effet la formation de Valérie Leulliot, qui, après diverses restructurations et tâtonnements afférents, a totalement trouvé ses marques dans des compositions aussi abouties que Je reviens, le Salon, la Condition pour aimer ou Je suis un balancier, modèles d'amplitude spleenétique résistant très bien à une écoute itérative. Sur scène, on a parfois reproché à Valérie Leulliot une retenue synonyme pour certains de fadeur. Si la jeune femme n'entend pas concurrencer Brigitte Fontaine ou Skin (de Skunk Anansie), elle a toutefois pris du relief au fil des concerts que le groupe a donnés depuis maintenant de nombreux mois, notamment dans le cadre des festivals d'été. Ultime motif de satisfaction, Autour de Lucie assume tout à fait son virage électro ­ et sa désaffection (saisonnière, cf. Radiohead?) pour les guitares ­ en se focalisant live sur les morceaux de Faux mouvement, histoire d'entériner cette confiance qui peut l'animer en toute légitimi