Maintenant que la PlayStation 2 est sortie, on va enfin pouvoir tranquillement jouer avec la Dreamcast de Sega. Ce n'est pas que mauvais esprit: le retour de bâton déceptif qui atteint la nouvelle console de Sony était largement prévisible et ne concerne pas tellement, à notre humble avis, ni son prix (puisque quand on aime...), ni même la promo un peu bestiale ou la fameuse mise en scène du manque à laquelle on a eu droit depuis sa sortie. Non, comme à chaque fois que sort une console, le problème, ce sont les jeux.
Il a fallu des années aux développeurs du monde entier pour y voir clair dans la PlayStation première mouture; il ne leur faudra pas moins de temps avec la PS2, unanimement jugée redoutable à programmer, même si son potentiel n'est pas discuté. Il était donc fatal que la console sorte accompagnée de jeux qui ne sauraient être à sa hauteur: il faudra pour cela attendre quelques saisons, en dépit des divers éclaireurs qu'on nous promet pour bientôt (comme Metal Gear Solid 2). Ce problème du décalage entre des bécanes mirifiques et des jeux bourrins est si crucial que Microsoft en a fait le nerf de la guerre pour le lancement de sa X-Box, prévu pour octobre prochain, et dont le catalogue proposerait d'emblée des centaines de titres.
Pour prendre bonne mesure des progrès inévitables que les jeux PS2 devront accomplir avant de tenir les promesses de la console qui les abrite, il est donc temps d'aller voir du côté de la Dreamcast. L'ayant commercialisée il y a deux ans