La place Vendôme scintillait de mille feux et, passée la galerie vitrée, on rejoignait le Ritz Club, où Longines remettait son prix de l'élégance à Pierre Arditti. Le Serpent hésitait à prendre la voiture pour l'inauguration de la nouvelle parfumerie Marionnaud sur les Champs-Elysées. Carl Ganem, d'Elizabeth Arden, et Fabrice Laffont, du Débarcadère, n'avaient pourtant pas lésiné sur les moyens: totems luminescents, tapis rouge, poursuites hollywoodiennes léchant le ciel et théorie de belles ­ Mathilda May,Vanessa Demouy, Ophélie Winter, Lio, Gabrielle Lazure, Emmanuelle Béart, Inès Sastre, Béatrice Dalle ­ autant dire que Richard était très impressionné, comme par la party qui suivait au Queen. C'est finalement au vernissage Larry Clark, à l'Alcazar, que le Serpent nous retrouvait. Yan C. aux platines alternait Dinosaur Jr. et Sonic Youth et, harcelé par des admiratrices, confiait: «J'en ai assez de niquer les meufs comme un robot.» Ariel Wizman suivait, mixant house, Pistols et Sparks, Larry évoquait son prochain film intitulé Bully et Reynald racontait son week-end à la Scream, où Almodovar était protégé par un garde du corps en chemise à fleurs, et à la Butch, où la police avait menotté le pauvre Michael agressé par un client. «Quelques pédales en vrac ont dû croire que c'était un live show», ironisait le Serpent, en route pour une party au sommet de la tour Montparnasse. Des jeunes blondes patrouillaient avec des chiens sous un ciel sans étoiles et, la sécurité du nivea