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Libération

Le robot premier de corvée

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publié le 15 décembre 2000 à 8h04

Tokyo, de notre correspondant.

Ils ont des bras, des jambes et peuvent reconnaître le son d'une voix ou une image. Les nouveaux robots «humanoïdes» créés par Honda, Sony, ATR ou Fujitsu ont joué les premiers rôles lors du salon «Robodex» de Yokohama (Japon), en novembre. Le plus médiatique d'entre eux, Asimo, a l'allure d'un petit cosmonaute de 1,20 m. Il pèse 43 kilos de câble, d'acier et de plastique mais cache derrière sa visière noire un regard d'aigle. Doté de senseurs et d'une paire d'yeux électroniques de grande précision, Asimo fait rêver les ingénieurs de Honda qui espèrent voir leur bébé servir demain à inspecter les zones à risques, par exemple des centrales nucléaires, ou venir en aide aux vieilles dames de l'archipel dans leurs tâches domestiques (passer l'aspirateur, ouvrir la porte, etc.). «Notre objectif est de fabriquer des robots intégrés à notre vie humaine quotidienne», répète à l'envi son «géniteur» Hiroyuki Yoshino, PDG de Honda Motor.

Asimo a deux grands frères: PS3 et P2, les humanoïdes fabriqués précédemment par Honda. PS3 et P2 sont lourds (plus de 130 kilos), mais assez forts pour soulever des plaques de ciment, ce qui pourrait être fort utile après un tremblement de terre. Et Asimo a aussi des copains: le SDR3 X de Sony peut danser, taper dans un ballon de foot et il lève les bras au ciel lorsqu'il est content. D'apparence moins conviviale, les deux derniers-nés du fabriquant nippon TMUSK (prononcer Temuzak) jouent aussi dans la même robot-cour: TMU