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Libération
Critique

The Supremes

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publié le 16 décembre 2000 à 8h13

«En 1964, les Supremes ont montré au monde entier que les Noirs étaient non seulement beaux mais aussi que leurs femmes avaient la classe et étaient talentueuses», déclarait en 1973 Mary Wilson, une des trois chanteuses aux côtés de Diana Ross et de Florence Ballard de ce trio qui a marqué l'histoire de la musique noire de ces chansons d'amour rageuses. Ce coffret, en velours rose, réunit 88 titres remasterisés, dont une trentaine de versions inédites et quelques live. On peut ainsi écouter Diana Ross faire le clown en intro de You're Nobody 'Til Somebody Loves You, redécouvrir My Guy avec des arrangements moins sophistiqués, TCB, un duo orchestré et inédit avec The Temptations sans oublier les morceaux des Supremes reformés en 1970 après le départ de Diana Ross et de Florence Ballard. En écoutant ces quatre heures de musique qui ne font heureusement pas l'économie de leurs tubes When Did Our Love Go, Baby Love, You Can't Hurry Love, on peut lire les anecdoctes racontées en préface par Berry Gordy, comme celle où Diana Ross, ambitieuse, piquait le jeu de scène de Smokey Robinson, retrouver les témoignages de leur auteurs, Lamont Dozier, Eddie et Brian Holland, s'amuser des recommandations de leur «Madame Elegance», Miss Maxine Powell : «Règle n°2. Apprenez à vous tenir assise à un bar sans que vos fesses ne chancellent sur le tabouret. Si vous placez des chansons au hit parade, on vous offrira des places au bar, à côté du piano. Si vous avez des marches à descendre, je ne ve