Snoopdogg est définitivement de retour dans sa niche californienne après s'être quelque temps égaré du côté de La Nouvelle-Orléans. Son nouveau maître, Master P, qui avait racheté en 1997 son contrat à coups de millions de dollars au terrible Suge Knight, lui avait fait alors revêtir les atours locaux (tank, logo du label, en médaillon, pochette d'album diamantée et pixelisée et musique digitale rarement inspirée). Les précédents albums Da Game Is to Be Sold, Not to Be Told et No Limit Top Dogg furent des échecs artistiques et commerciaux. Heureusement, Master P est loin d'être idiot : il a vite compris qu'il serait plus judicieux de réunir le duo magique qu'il formait avec Dr. Dre lors du mythique Doggystyle en 1993, d'autant plus que les deux compères se sont, récemment, fait la main sur le deuxième album de Dre, Chronic 2001. Introduit par le I Want to Be Free des Ohio Players, The Last Meal est bel et bien l'album de G-Funk que l'on attendait, caustique à souhait sur le True Lies qui reprend la déclaration télévisée de Clinton mentant effrontément à l'Amérique quant à l'affaire Monica. En plus des productions funky et des basses juteuses de Dr. Dre, Snoop a aussi fait appel au talentueux Timbaland qui lui signe un électrique Set it off sur un riff de guitare, agrémenté de la participation de Lady of Rage, d'Ice Cube, de Nate Dogg et de McRen. Boosté par le chant tourmenté d'un Kokane, le flow tranquille de Snoop envoûte comme au bon vieux temps sur les Hennesey N'Buddah
Dans la même rubrique