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Libération
Critique

Patricia Barber/Lisa Ekdahl

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publié le 13 janvier 2001 à 21h47

Vocalistes confirmées, Patricia Barber, la brune américaine experte en nightclubbing, et Lisa Ekdahl, la blonde suédoise bossiste par alliance, présentent au moins un point commun: celui de représenter le fol espoir manifesté par leur compagnie phonographique respective de réitérer un coup d'éclat à la Diana Krall. Pour le reste, tout sépare ces deux jeunes femmes plutôt avenantes, l'une faisant du jazz et l'autre pas.

Fille d'un ancien saxophoniste du grand orchestre glugluteux jadis dirigé par le major Glenn Miller, Patricia la Chicagoane possède déjà cinq autres albums à son catalogue, à commencer par les excellents Café Blues (1994) et Modern Cool (1998), qui lui ont valu un titre de «meilleur espoir de l'année» (1995) dans le magazine Downbeat suivi d'un long séjour dans le Top Ten du Billboard . Outre un filet de voix à la fois érotique et feutré, dans la grande tradition de ces chanteuses blanches faussement glaciales, les «Grace Kelly du microphone», Patricia Barber bénéficie également d'un avantage considérable par rapport à sa concurrente scandinave: en l'occurrence une science pianistique consommée, puisque, tout en menant à bon terme des études de psychologie comparative, elle s'est longuement familiarisée, durant son adolescence, avec les subtilités du clavier classique, rigoureux et bien tempéré. Ce qui lui a d'ailleurs permis de se mesurer ensuite, sur disque, à des sidemen réputés tels le batteur John McLean ou le bassiste Michael Arnopol.

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