L'affaire tient tout à la fois d'une technoparade hystérique et du comice agricole. Dimanche 28 janvier, c'est le Superbowl, finale du championnat de football américain. A Tampa Bay (Floride), les New York Giants vont rentrer dans le lard des Baltimore Ravens et l'Amérique sera consignée devant sa télé. En attendant le show annuel le plus délirant de la planète, avec force pyrotechnie et paillettes, il s'agit de se familiariser avec les règles et les conventions du foot casqué. L'instrument idéal s'appelle Madden 2001. Pour la première fois en version PlayStation 2, la simulation signée EA Sports touche à la perfection. Les joueurs ressemblent vraiment à leur modèle, les stades sont conformes à la réalité, les actions sont d'une fluidité époustouflante et les majorettes à pompons aussi sémillantes que les authentiques. Surtout, le réalisme du jeu s'appuie sur sa conformité avec l'objet télévisuel qu'est ce sport. Là-bas, c'est LE spectacle télé par excellence. Chaque match représente quatre bonnes heures d'émission dotée de moyens hollywoodiens: des dizaines de caméras disséquant les actions sous tous les angles, des tombereaux de statistiques, des schémas tactiques à la palette graphique et, bien entendu, des spots de pub toutes les deux minutes. Dans Madden 2001, hormis la pub, le mimétisme est troublant: gros plans, ralentis ultra précis, changements de «caméras» selon l'orientation du jeu, statistiques, etc. On a même droit, pendant les arrêts de jeu, à l'image de l'entr
Critique
Football US et coutumes
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par Bruno Icher
publié le 19 janvier 2001 à 22h00
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