Londres envoyé spécial
«Bien sûr, nous sommes une nation de boutiquiers», proclame Terence Conran créateur des boutiques qui portent son nom dans un joli livre sur Londres (1), reprenant à son compte la méchante remarque de Napoléon. De Paris, en quatre heures, on peut se retrouver à rêver devant les vitrines de Jermyn Street. Guère plus long qu'une expédition chez Ikea, mais nettement plus drôle. La capitale britannique, c'est entendu, est outrageusement chère pour notre porte-monnaie plombé par un euro light: aujourd'hui, la livre navigue au-dessus des 10 francs. Pourtant, l'aventure demeure. Même pour un jour. Mais il s'agit de faire preuve de sérieux et d'organisation. Départ le matin par le premier Eurostar (6 h 30 le samedi) et retour par le dernier (19 h 43). Il ne faut pas vouloir trop en faire car Londres est immense et toujours congestionnée. Eviter Harrods où aucun Londonien digne de ce nom ne met plus les pieds. Et Harvey Nichols, bazar de tous les designers du moment. Choisir, sélectionner, cibler comme au British Museum. Pour découvrir des boutiques uniques en leur genre: à Jermyn Street, seule rue au monde entièrement dédiée aux hommes, et à Notting Hill, quartier bobo tendance british.
En débarquant à la gare de Waterloo, un métro moderne mène à Green Park. De là, marcher cinq minutes via St James pour atteindre Jermyn Street. Inutile d'y chercher une tenue pour la prochaine rave (pour cela, voir plutôt Cyberdog à Camden). A l'inverse, n'importe quel gentle