Fondé l'an dernier par le saxophoniste Pierre Bertrand et le trompettiste Nicolas Folmer, le Paris Jazz Big Band est cette grande formation (seize pupitres environ) méritoire qui s'est efforcée d'essayer de faire swinguer Claude «tu verras tu verras» Nougaro, toulousain râblé au verbe chaud, sur la scène du Palais des Congrès parisien en octobre 2000. Pari gagné ce n'était pourtant pas une mince affaire, on en conviendra. Il faut préciser que l'ensemble est articulé autour d'un axe ayant pour nom Ceccarelli André, Niçois allergique dont on sait qu'après avoir posé, à quatorze ans, les fondements du tatapoum yéyé (chez les Chats sauvages, Eddy Mitchell, Rocky Roberts et les Airdales...), il a ferraillé derrière quelques personnalités musicales notoires, d'Eddy Louiss à Dee Dee Bridgewater, de Dexter Gordon à Jean-Louis Chautemps, de Jacques Dutronc à Michel Legrand. Parallèlement à ce mercenariat copieusement rémunéré, il s'est attaché à bousculer les us et coutumes de la percussion planétaire. «Dédé c'est oune mec formidabeul», aurait notamment déclaré, lors d'une beuverie happy hour, l'expert en cymbale charleston Steve Gadd. Et son interlocuteur, Billy Cobham, d'acquiescer illico, ajoutant même, après avoir recommandé une tournée: «S'il convenait de le définir ton Dédé, je dirais presque que c'est le Toi français.» Avec une telle épine dorsale, le Paris Jazz Big Band ne peut donc qu'excellemment fonctionner, surtout qu'il compte en ses rangs quelques solides individualit
Critique
Paris Jazz Big Band
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par Serge Loupien
publié le 20 janvier 2001 à 22h04
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