Le monde des jeux vidéo est comme ça: les yeux rivés sur un futur radieux mais les pieds dans le merdier du présent. Aux dernières nouvelles, donc, le constructeur de la console Dreamcast jette l'éponge (Libération d'hier), confirmant ainsi le mauvais sort qui pèse sur la bécane pratiquement depuis sa naissance. La Dreamcast n'a pourtant pas déçu les joueurs, qui sont nombreux à la considérer comme la meilleure affaire disponible à l'heure actuelle, la PlayStation 2 souffrant d'un manque de jeux à la hauteur de sa réputation. Simplement, elle est arrivée au pire moment, quand les consoles de la génération précédente (N64 et PS1), atteignant leur apogée ludique et commerciale, occupaient l'essentiel d'un terrain chèrement disputé. Trop avant-gardiste il y a deux ans, cette console fut ensuite ringardisée par la communication de Sony pour sa PlayStation2, puis de Microsoft pour sa X-Box et enfin de Nintendo pour son Game-Cube. Même injuste, l'effet fut dévastateur. La bonne nouvelle, c'est que Sega ne renonce pas à fabriquer des jeux: la marque culte et pionnière de l'univers vidéoludique fera désormais profiter ses concurrents mortels Sony et Microsoft de son savoir-faire, à moins que, comme le bruit en court à Tokyo, Nintendo ne s'adjuge seul le gâteau en absorbant Sega... Blurp, comme dirait Mario.
Dans tous les cas, après cette étape décisive, la compétition entre fabricants de consoles est singulièrement relancée: de très nombreux titres en cours de développement chez Sega